Madame la Présidente, Monsieur le Premier Ministre, Chers collègues,

Je me souviens vivement de notre temps commun en politique luxembourgeoise, parfois au sein d’une même coalition, parfois séparés par le rapport des forces politiques, mais toujours unis dans l’ambition d’améliorer la vie des gens. Merci d’être parmi nous pour débattre de l’état et de l’avenir de l’Union européenne.

Je suis fier que le Luxembourg, membre fondateur, a toujours soutenu un projet européen ambitieux et a agi comme moteur de l’intégration européenne, ce en dépit de sa petite taille.

Monsieur le Premier Ministre, la solidarité, l’état de droit et nos valeurs fondamentales sont plus importants que jamais dans notre monde en mutation. Je compte sur vous pour continuer à défendre ces principes, en Europe et ailleurs, comme vous l’avez d’ailleurs toujours fait.

La population ukrainienne mérite notre pleine solidarité dans sa lutte contre l’agresseur russe et dans la défense de nos valeurs. Il est indispensable de préserver l’unité européenne sur cette question.

La solidarité demande également une lutte déterminée contre les inégalités sociales. L’approfondissement de la dimension sociale de l’Europe, comme l’ont d’ailleurs revendiqué les citoyens lors de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, est cruciale.

La solidarité européenne doit également se manifester sur les questions fiscales. Si je salue les réformes considérables mises en œuvre au cours de la dernière décennie au Luxembourg et au sein de l’UE, j’espère également que ces efforts seront poursuivis.

Il faut également étendre notre solidarité envers ceux et celles qui fuient la guerre et la persécution. Mon groupe des socialistes et démocrates se félicite que le Luxembourg continue à défendre une position humaine dans un débat dont le ton ne cesse de durcir au Conseil. Il est d’ailleurs d’une importance capitale de trouver un accord sur le pacte migratoire avant la fin du mandat en 2024.

Monsieur le Premier Ministre, l’UE se dote d’objectifs ambitieux, que ce soit en matière de lutte contre le changement climatique, de digitalisation, ou de défense. Pour cela, elle doit se renouveler : adapter ses règles de fonctionnement, sa gouvernance économique et sociale, redéfinir le cadre de ses ressources budgétaires, et, le cas échéant, modifier les traités. J’espère que le Luxembourg sera prêt une fois de plus à soutenir et à promouvoir des approches ambitieuses dans l’intérêt européen.